Le Tour du monde en 80 jours x Jules Verne
« Le tour du monde en 80 jours » est une œuvre que l’on ne présente plus, qui a traversé les âges, a été adapté puis réadapté à la télévision, en dessin animé ou encore sous forme de jeu vidéo. Jules Verne, maître presque incontesté du roman de voyage et d’aventure, retrace l’histoire d’un pari extraordinaire tout en présentant des thèmes sociétales et culturels qui transcendent l’époque. Cette œuvre fait voyager le lecteur qui peut tranquillement rester assis dans son salon. Si ce n’est pas une prouesse digne d’un très grand ça…
Phileas Fogg – personnage souvent cité au Trivial Poursuit – est un homme riche et extrêmement rigide. Ponctuel et amoureux de l’ordre, il congédie son domestique pour cause de retard impardonnable dans un planning établi avec soin. C’est d’ailleurs dans ce contexte que le jeune français Jean Passepartout rentre à son service. Tandis qu’un vol est commis dans une banque par un gentlemen, les compagnons joueurs de whist du bon Phileas le mettent au défi faire le tour du monde en 80 jours.
L’aventure démarre alors pour un maître et son (nouveau) domestique, deux âmes pour qui le mot « fidélité » a un sens profond. On traverse des pays et des continents avec eux (et le vilain détective qui les suit sans relâche) en bateau, en locomotive ou encore à dos d’éléphant. Des découvertes de cultures et de coutumes s’enchainent, comme un paysage qui défile devant nos yeux. Que c’est beau !
Autour de ce tour d’horizon se tisse une histoire mouvementée où le temps peut être un ennemi mortel ou le plus grand des alliées (surtout quand on risque d’y perdre sa fortune), où les rencontres sont au cœur d’un cheminement fou et où les personnages sont mystérieux à souhait. En effet, on ne connait pas leur passé ni leur futur car finalement, seul le temps présent compte vraiment. On attend toujours d’en savoir davantage mais les causes ne sont jamais dévoilées. Ainsi, Phil est complexe, introverti mais généreux et extrêmement loyal. Quant au personnage de Passepartout, il est un mélange de candeur, d’impulsivité et d’admiration. Mais pourquoi ? D’où viennent-ils et pourquoi agissent-il comme cela ? La curiosité restera non assouvie.
Finalement, le voyage est au service de l’action, elle-même au service des relations entre des hommes et des femmes de parole et d’actes. Une belle découverte qui m’avait jusqu’à là filé entre les doigts. Ainsi, pour ceux qui n’ont pas encore eu l’occasion de se mettre à jour, je vous conseille fortement de lire cette référence. Peut-être qu’il sera temps ensuite de tester tous les produits dérivés !
Le Tour du monde en 80 jours aux Éditions Le livre de Poche