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« There’s daggers in men’s smiles. The near in blood, The nearer bloody. » Donalbain à Malcom (Act II, Scene III).

Macbeth de William Shakespeare est l’une de mes oeuvres de théâtre préférée. Découverte à travers une pièce In Situ jouée à New-York « Sleep no more », que je conseille vivement, j’ai ensuite fait la rencontre de Macbeth à travers des tirades qui pourraient quasiment toutes figurer au panthéon des citations. 

Dans une Ecosse mystique, au temps des princes et des châteaux, l’un des généraux du roi Duncan, MacBeth, rentre victorieux d’une campagne militaire éprouvante. 

Propulsé Duc par le roi afin de le récompenser, Macbeth va pourtant basculer progressivement dans la folie, dévoré par une ambition destructrice et guidé par la perfidie grandissante de sa femme et par les prédictions des sorcières.

Sous fond de mythologie et de croyances anciennes, Macbeth s’inscrit dans un théâtre tragique qui pousse à s’interroger sur les motivations des Hommes, sur la soif intarissable de pouvoir et plus globalement sur la corruption des âmes. Certaines scènes mythiques comme le duel entre Macbeth et Macduff ou la prophétie révélée, ont été pilotes de nombreuses réalisations artistiques et raisonnent encore fortement dans nos oeuvres actuelles. 

J’ai beaucoup aimé le contraste entre le réalisme de cette pièce et la touche fantastique apportée par les diseuses d’avenir. Les thèmes de la folie, de la trahison, de la passion et du pouvoir sont brillamment mis en lumière. Et puis le style – sous couvert de choisir une traduction décente ou de le lire en anglais – est vraiment mémorable. 

On comprend donc que Shakespeare ait traversé les âges sans prendre une ride. A découvrir donc pour les amoureux de théâtre, les amoureux de William, les amoureux de beaux vers, les amoureux de drama ou les amoureux tout court. 

« MACBETH : Je suis repu d’horreurs ;

L’effroi, familier à mes pensées de meurtre,

Ne me fait même plus tressaillir. » Acte V, scène 5

Macbeth –  Librio – 1623