Le manuscrit inachevé x Franck Thilliez
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Le manuscrit inachevé de Franck Thilliez constitue l’oeuvre d’ouverture d’un triptyque que je dévoilerai sur ce blog dans les prochaines semaines. Intense et haletant, c’est avec ce livre que j’ai découvert l’univers sombre de cet auteur prolifique de romans policiers.
Sarah Morgan, fille d’une autrice de thriller reconnue, disparait sans laisser de traces. Des années plus tard, alors que le mari de Léane Morgan est violemment agressé et que le corps d’une jeune femme sans visage est retrouvée dans le coffre d’une voiture, l’enquête prend un tournant inattendu. Avec l’aide d’un enquêteur hypermnésique et d’une mère courage qui ne peut pas oublier, le lecteur est embarqué dans une quête insoluble, à la recherche de la vérité.
« Quand on est persuadé de quelque chose, toutes les coïncidences auxquelles on ne prêterait même pas attention d’ordinaire se transforment en indices. En éléments qui ressemblent à des messages qui nous sont adressés. Alors que ça ne reste que des coïncidences. »
L’auteur déploie avec brio une plume précise et efficace. Son style d’écriture est incisif, ses descriptions prenantes et sa maitrise de l’art de tenir le lecteur en haleine est parfaite. J’ai été absorbée, dès les premières pages, par cette histoire aux multiples facettes. C’est notamment grâce au personnage de Vic le flic, que je trouve particulièrement attachant – davantage que le couple éploré d’ailleurs. Son intelligence et sa mémoire si particulière rendent l’histoire plus séduisante encore.
Chaque chapitre constitue une pièce du puzzle et c’est appréciable de ne pas pouvoir deviner la fin du livre dès les premières pages du roman. On alterne entre les voix de Léane et Vic, inlassablement et jusqu’à la fin.
L’auteur explore avec habileté les méandres de l’esprit humain et sait mettre en musique la folie. Il démontre son talent pour créer des histoires glauques au dénouement surprenant. Je ne sais pas si la rareté de mes lectures policières conditionne cette critique dithyrambique ou si mon sentiment à l’égard de ce conteur d’histoires sombres va perdurer. (je vous en dit plus, très rapidement). En tous cas, il me semble, qu’à la lumière de cette première lecture, de nombreuses zones d’ombre restent à explorer. Peut-être que « Il était deux fois », m’aidera à en élucider certaines.
Le manuscrit inachevé – Fleuve noir – 2018